Au bordel de la poésie
« Il galope si fort mon désir / Il allume toutes les mèches de mon corps / Mon désir / Il s'envole avec toi / Mais comment / Et pourquoi / Je ne l'explique pas ». C'est par ces quelques vers que Zoé Besmond de Senneville alias Colette Gabrielle lance cette nouvelle soirée au Bordel de la poésie. Un à un, les poètes et comédien.n.es séduisent leur auditoire dans cet ultime tour de chauffe, l'invitant à les suivre dans les sous-sols des Ecuries (Paris 2e).
Dans ce bordel littéraire, les passes sont remplacées par des poèmes. Moyennant quelques jetons (5 euros), celle que l'on appelle Madame, la maquerelle de la soirée, invite les amateurs de poésie et de sensualité à plonger dans l'obscurité des lieux dans une ambiance feutrée et baroque pour se faire susurrer dans les alcôves des poèmes érotiques, sensuels ou plus classiques. Les poètes de joie, qui écrivent eux-mêmes leurs textes, sont des comédiennes et comédiens, des slameurs habitués des scènes parisiennes, ou des poètes confirmés, comme la poétesse Rim Battal.